Jouer un Sang-Pur
Publié : 10 août 2022, 07:37
Les Sang-Purs en 1900
1/ La mentalité d’un Sang-Pur
a - Qu’est-ce qu’un Sang-Pur ?
Un Sang-Pur est un sorcier qui n’a aucun né-Moldu ni Sang-Mêlé parmi ses ascendants, du moins à les croire. Cela signifie qu’il ne peut se marier qu’avec une sorcière de Sang-Pur également.
Les familles de Sang-Pur sont en nombre limité, quoiqu’en constante évolution.
b - Qu’est-ce qui caractérise les Sang-Purs ?
Les Sang-Purs sont censés pouvoir se reconnaître au premier coup d’œil grâce à plusieurs caractéristiques communes :
- La haute conscience de leur importance. Les Sang-Purs sont pour la plupart de vieilles familles remontant sur plusieurs générations : ils savent qu’ils ont largement contribué à écrire l’histoire de l’Angleterre sorcière et s’attachent à l’écrire encore, chacun à leur manière. Cela ne les rend pas forcément hautains ou prétentieux. Si certains considèrent effectivement que les sorciers ont une dette envers eux et peuvent l’exprimer avec morgue, d’autres s’attachent à accomplir leur devoir en toute humilité.
- Leur excellente connaissance de l’histoire sorcière de l’Angleterre. Puisque leur famille a contribué à faire l’histoire, ils connaissent donc non seulement leur propre histoire, mais aussi celle du pays qu’ils ont forgé.
- La haute conscience de leur différence. Fiers d’appartenir à une famille qui n’a jamais compté la moindre goutte de sang moldu dans leurs veines, ils doivent veiller à ne jamais déchoir. Cela signifie non seulement l’obligation de faire des mariages dans le même sang, mais également ne pas avoir d’amitiés privées d’autres sangs, ou afficher des préférences marquées pour d’autres sangs (Nés-Moldus ou Sang-Mêlés). Les Sang-Purs peuvent, bien entendu, avoir des relations, des connaissances voire des amis dans d’autres sangs, mais ils ne peuvent pas avoir de « meilleurs amis » ou pratiquer une fréquentation trop assidue du même Né-Moldu ou Sang-Mêlé. On penserait alors qu’ils ne se plaisent pas dans leur sang et seraient vus comme « traîtres à leur sang », une dénomination infamante qui peut porter mauvaise réputation à toute la famille (cf. 2.c). La seule exception à cette règle est les Moldus : on peut tout à fait tolérer qu’un Sang-Pur s’intéresse aux Moldus à titre de curiosité, mais à condition que cela soit comme un entomologiste qui examine une fourmi : il ne viendrait pas à l’esprit d’un Sang-Pur de louer les Moldus comme étant supérieurs ou égaux aux sorciers.
- Leur parfaite maîtrise des codes sociaux et des bonnes manières. Les codes sociaux ont commencé à être institutionnalisés dès le Moyen-Age pour codifier la relation entre le vassal et son seigneur. Les Sang-Purs ont donc toujours vécu avec, et les apprécient comme une manière de normaliser leurs relations. Ainsi, si tel membre de la famille Selwyn oublie de saluer comme il se doit le patriarche de la famille Yaxley, la famille Yaxley pourrait se sentir offensée voire considérer, si l’oubli est répété, qu’il s’agit d’une déclaration d’hostilité. Les bonnes manières sont également un moyen de se différencier des autres sangs, qui les maîtrisent moins.
- Leur vocabulaire étudié. Allant avec les bonnes manières, les Sang-Purs utilisent un vocabulaire courant voire soutenu (mais pas maniéré), en aucun cas familier ou vulgaire. C’est un moyen de se différencier des autres sangs, mais aussi de montrer leur parfaite éducation.
- Leurs possessions matérielles : si toutes les familles de Sang-Purs ne sont pas forcément riches, loin s’en faut, elles possèdent toutes au moins un manoir, un castel, une vaste demeure plus ou moins bien entretenue qui est le siège historique de la famille. Ils portent également à l’auriculaire gauche une chevalière représentant les armes de la famille. Entre outre, chaque famille a un blason, une devise et des couleurs (deux en général).
Ce qui peut les caractériser, mais qui n’est pas systématique :
- La richesse. Contrairement à une idée reçue, tous les Sang-Purs n’ont pas une fortune extrême. De mauvais investissements, un manque d’intérêt dans le développement de leurs affaires, une famille particulièrement nombreuse peut amener une famille Sang-Pur à avoir des moyens modestes. La fortune, entre pairs, n’est pas un signe de considération particulier. Le sang, seul, compte.
- L’excentricité. On est Sang-Pur par naissance, les Sang-Purs, contrairement aux autres sangs, n’ont rien à prouver. Ils peuvent donc se permettre un certain nombre d’excentricités, vestimentaires ou comportementales, qui ne seront pas nécessairement mal jugées. Le vieil oncle qui jure comme un charretier, le jeune homme qui brise les tables de la taverne dans une bagarre, la jeune femme qui ne s’habille qu’en orange… tout ceci est toléré, à plus forte raison s’il s’agit d’une personne âgée.
- La politique. Les Sang-Purs se considèrent comme partie intégrante de l’histoire de l’Angleterre. Par conséquent, un certain nombre de familles aiment s’investir en politique ou dans le social, considérant que cela fait partie de leurs prérogatives. Ce n’est pas toujours le cas : certaines familles au contraire préfèrent s’en détacher et rester sur leurs terres pour des raisons souvent liées à leur histoire familiale.
- La transmission patrilinéaire. Pour la très grande majorité des familles de Sang-Pur, la succession se fait de père en fils aîné. Ce n’est toutefois pas toujours le cas pour toutes les familles : en fonction des traditions, une transmission à un fils cadet, une lignée matrilinéaire ou une transmission par primogéniture stricte (l’aîné est chef de famille quel que soit son sexe) peut s’envisager, mais cela reste très rare, surtout pour le dernier cas : attention aux anachronismes !
2/ La famille
La famille est le cœur même de l’existence des Sang-Purs. Elle est tout pour eux. Il faut imaginer une sorte de clan écossais articulé autour du patriarche, le chef de famille. Chaque famille a un nom, un blason, une devise et des couleurs (souvent deux).
a - Le patriarche
Le patriarche est le chef de la famille. Souvent, il s’agit du fils aîné, qui reçoit cette position au décès de son père.
Le patriarche se distingue en portant une chevalière à l’auriculaire gauche aux armes de sa famille très richement ciselée et ornée, comparée aux autres membres. Néanmoins, seul un Sang-Pur sera capable de voir la différence au premier coup d’œil.
Son rôle est de présider aux destinées de la famille. De manière générale, c’est lui qui dirige la famille selon sa vision et ses objectifs. Il a tous droits sur les membres de sa famille : le Ministère n’interviendra jamais dans une dissension familiale, même dans les cas les plus graves (sévices, torture…). Les membres doivent avoir l’autorisation du patriarche pour se marier, pour exercer leur profession. En contrepartie, le patriarche est censé protéger matériellement et physiquement ses membres : en cas de perte d’emploi, il use de son influence pour leur en faire retrouver un, en cas de souci financier, il offre une aide, en cas de déclaration de guerre, il s’assure que tous sont bien en sécurité... Il règle également les désaccords entre membres. Dans un certain nombre de familles, chaque membre qui travaille verse une petite somme de son salaire au patriarche : ce trésor, géré directement ou indirectement par le patriarche, sert à accroître l’influence de la famille, permettre les rénovations nécessaires au manoir et aider les membres dans le besoin. Enfin, le patriarche est le seul à pouvoir nouer et défaire des alliances avec d’autres familles. Bien évidemment, tout ceci dépend beaucoup de la personnalité du patriarche.
Dans tous les cas, l’autorité du patriarche est absolue, et n’a jamais à être remise en question, sauf à créer une rébellion au sein de la famille, ce qui serait extrêmement grave et amènerait au bannissement des fautifs (cf. 2.c.).
b - Les branches de la famille
Le patriarche, sauf aléa généalogique, est l’aîné de la branche principale.
La branche principale est la plus considérée. C’est elle qui donne naissance au patriarche, c’est elle qui est la vitrine de la famille. La pression sociale est plus forte sur cette branche, c’est elle qui sera regardée par tous. On attend d’elle qu’elle exerce des professions bien considérées, pas le petit gratte-papier du Ministère. Les mariages seront également très observés pour le choix des alliances.
Lorsqu’un cadet ou un cousin se marie, il crée une branche secondaire et devient chef de cette branche, sous l’autorité du patriarche naturellement.
Les branches secondaires sont plus tranquilles. Ils peuvent exercer la profession de leur choix (sur autorisation du patriarche), et, s’ils doivent épouser des Sang-Purs, ont moins de pression quant aux alliances nécessaires. Les mariages d’amour sont plus fréquents dans ces branches, et peuvent avoir lieu plus tardivement aussi. Les célibataires sont tolérés. Tous ont néanmoins les mêmes obligations de fréquentation et de bonne tenue que la branche principale.
c - Cas particuliers : la création des familles, l’extinction, le bannissement
La création des familles
Le nombre de familles de Sang-Pur n’est pas figé. Il est susceptible d’évoluer en fonction des circonstances et des alliances politiques.
Il n’y a pas de « création » de famille à proprement parler. Une famille est dite de Sang-Pur lorsqu’elle est reconnue comme telle par une autre famille de Sang-Pur. Tout l’objectif de cette nouvelle famille est d’être reconnue par un maximum d’autres familles de Sang-Pur afin d’asseoir sa légitimité.
Ainsi, chaque famille de Sang-Pur reconnaît « ses » familles de Sang-Pur, ce qui donne lieu à un certain nombre de tractations politico-diplomatiques. Pour mieux l’illustrer, prenons deux exemples.
La famille Hawlett est une famille de commerçants officiellement Sang-Mêlé, mais dont, de mémoire d’homme et d’archives, on ne parvient pas à retrouver un Moldu dans leur arbre généalogique. La famille Hawlett a quelques prétentions : au fil des générations, leurs membres singent les Sang-Purs, adoptent leur langage, leurs codes, se fondent dans le décor. Et puis un jour, coup de chance : la famille Travers doit une grosse somme d’argent à la famille Hawlett. Celle-ci lui propose un marché : l’annulation de la dette en échange de la reconnaissance de leur sang. Marché conclu. Les Hawlett, qui avaient déjà un blason et une devise au fil des générations, se retrouvent invités par les Travers à leurs réceptions et portent chevalière. De là, ils se font connaître d’autres familles, avec pour objectif de se faire reconnaître de toutes.
La famille Bones est une famille de Sang-Mêlés, pour laquelle on se souvient du grand-père Melchior, né-Moldu il y a de cela un siècle. La famille Bones est très investie en politique et a de nombreux appuis bien placés au sein du Ministère. Elle est également très ambitieuse. Elle accepte donc de rendre un petit service au Directeur du Département de la Justice magique, en échange de quoi celui-ci trouvera une famille de Sang-Pur qui veuille bien la reconnaître. Le Directeur presse discrètement quelques familles et les Bulstrode se montrent intéressés : les Bones pourraient être un allié de poids au sein du Ministère. Ils sont même prêts à fermer les yeux sur cette fâcheuse histoire du grand-père Melchior. Ils reconnaissent donc la famille et celle-ci, satisfaite de pouvoir parader avec sa chevalière, conclut ensuite en retour une alliance avec la famille Bulstrode, ce qui leur permet d'accroître leur influence au Ministère. La famille Bones ne cherche pas à aller plus loin pour l’instant, consciente de la tache dans son arbre généalogique. D’ici quelques générations probablement, le grand-père Melchior sera oublié et elle pourra alors entamer des démarches auprès d’autres familles. Mais si elle avait été plus audacieuse, elle aurait pu tenter le même genre de démarches de suite auprès d’autres familles, et peut-être avec succès.
Comme on le voit, la reconnaissance d’une famille Sang-Pur fonctionne essentiellement par cooptation, et s’inscrit la plupart du temps dans le temps long, sur plusieurs générations. Mais on n’est jamais à l’abri d’un ambitieux qui peut se faire reconnaître d’un seul coup par plusieurs familles par des moyens plus ou moins discutables…
La conséquence de cela, c’est qu’il y a des familles qui peuvent se prétendre Sang-Pur et qui ne sont pas reconnues comme telles par d’autres familles. Ces familles non reconnues sont traitées par les familles Sang-Pur comme n’importe quelle famille de Sang-Mêlé. Néanmoins, une règle implicite demeure : une fois qu’une famille en reconnaît une autre, elle ne peut plus se dédire à moins d’une faute grave de la famille reconnue. En effet, la famille, par la voix du patriarche, s’est engagée : revenir sur sa parole serait considéré comme un manque d’honneur et de crédibilité. Il est donc important de dissocier la reconnaissance officielle d’une famille des alliances formées. Les familles les plus anciennes ont été reconnues par toutes les autres au fil des générations : cela ne veut pas dire qu’elles sont alliées avec toutes.
L’extinction des familles
De nouvelles familles apparaissent, d’autres disparaissent. La plupart du temps, cela se produit suite au décès de tous les membres vivants de cette famille (y compris des épouses qui vivent désormais dans d’autres familles). Alors la famille est considérée par ses pairs comme éteinte. Il n’y a aucune annonce officielle : c’est le bouche à oreilles qui fait le nécessaire.
Dans certains cas, une famille qui va s’éteindre peut envisager l’adoption. C’est une mesure qui est rarissime, car il faut que le prétendant soit de sang pur, que son patriarche donne son consentement, et que tous les membres de la famille quasiment éteinte encore en vie donnent leur consentement (souvent ce sont les femmes qui restent). Le problème, c’est que le prétendant est lui-même issu d’une famille de Sang-Pur, et la crainte de la famille en extinction est grande qu’une fois le prétendant investi, celui-ci soit complètement sous la domination de son ancienne famille, et casse ainsi ses codes et traditions. Pour cette raison, la grande majorité des familles de Sang-Pur préfèrent laisser leur nom s’éteindre dignement.
Dans les rares cas de figure où l’adoption est confirmée, une déclaration doit être faite au Ministère au Département de la Justice magique. Le Ministère, traditionnellement, ne s’y oppose jamais, il s’agit d’une formalité administrative.
Le bannissement
Le bannissement est l’exclusion, par le patriarche, d’un membre de sa famille. Il s’agit d’une décision arbitraire, sur laquelle le patriarche n’a pas de compte à rendre. En général, le bannissement est prononcé suite à une faute grave du membre de la famille : mariage contraire à la volonté du patriarche, opinions divergentes ou contraires aux intérêts de la famille, comportement déplacé répété…
Lorsque le bannissement est prononcé (selon les familles, cela peut être fait d’un seul mot ou selon une cérémonie), le membre perd son nom de famille et sa chevalière, et ne peut plus se revendiquer comme membre de la famille. Il ne figure plus non plus sur l’arbre généalogique familial. Il reçoit un nouveau nom de famille, souvent son 2e prénom. Ce nouveau nom de famille peut être imposé par le patriarche ou choisi par le membre en fonction des traditions familiales.
Dans tous les cas, une déclaration doit être faite au Ministère au Département de la Justice magique. Le Ministère, traditionnellement, ne s’y oppose jamais, et il serait très mal vu qu’il le fasse, ce serait de l’ingérence dans les affaires des familles.
Le bannissement est un acte d’une extrême gravité, et pour le patriarche et pour le membre. C’est un acte de dernier recours. En effet, en bannissant, le patriarche perd un membre de la famille, ce qui est vécu comme un échec. Et pour le membre, la famille est tout, bien plus que pour les familles ordinaires. Depuis sa toute petite enfance, il est habitué à vivre avec sa famille, à faire bloc avec sa famille. Envisager de vivre une vie sans sa famille, c’est se condamner à n’être plus rien. Le bannissement fait peur. C’est pour cette raison aussi que les membres qui envisagent de partir d’eux-même de leur famille sont rarissimes.
d - Code de conduite et traîtres à leur sang
Les Sang-Purs, c’est entendu, doivent leur légitimité à leur sang. De ce fait, n’ayant rien à prouver, ils peuvent se permettre un certain nombre d’excentricités qu’un Sang-Mêlé regarderait avec dégoût. Il y a néanmoins une limite à ne pas dépasser : la fréquentation excessive d’autres sangs ou bien vanter leurs qualités. Cette fréquentation excessive reviendrait à dire que la famille se sent mal dans son sang, et préfère nouer des amitiés intimes avec des gens qui ne sont rien au détriment des gens de leur sang, qu’elle connaît depuis l’enfance.
S’il s’agit d’un membre qui se laisse ainsi aller, le patriarche doit recadrer la situation au plus vite. Souvent, un voyage à l’étranger règlera l’affaire afin qu’il ne porte pas atteinte à la réputation de la famille. Si c’est toute une famille qui se laisse ainsi aller, alors peu à peu la famille est ostracisée. Elle n’est plus invitée aux réceptions officielles, les dames ne sont plus invitées lors des thés. Les jeunes gens ne trouvent plus de partis à épouser. La famille est jugée non-fréquentable, “traître à son sang”. Elle reste néanmoins Sang-Pur. Si néanmoins elle commet un acte plus grave (avantager explicitement un Né-Moldu au détriment d’un Sang-Pur, cf plus bas, émettre des déclarations officielles en faveur des autres sangs etc.), alors les autres familles de Sang-Pur peuvent désavouer leur reconnaissance. En d’autres termes, elles considèrent que la famille n’est plus de sang pur à leurs yeux. Ainsi, la famille peut passer Sang-Mêlé si toutes ses reconnaissances sont désavouées.
Car les Sang-Purs ont un code de conduite implicite de solidarité. Conscients de faire partie d’une sorte d’élite, ils se connaissent depuis l’enfance et, quels que soient leurs désaccords par ailleurs, ils savent faire front lorsque l’un des leurs est attaqué par un autre sang. De la même manière, à avantages égaux, un Sang-Pur privilégiera toujours un autre Sang-Pur face à un autre sang. Un Sang-Pur, hors cadre professionnel, ne contredira jamais un autre Sang-Pur devant d’autres sangs. Si un Sang-Pur voit un autre Sang-Pur en grande difficulté dans la rue, il lui viendra en aide… quitte à lui demander un renvoi d’ascenseur par la suite.
Cela n’empêche pas, bien sûr, les manoeuvres politiques et commerciales, les alliances temporaires avec d’autres sangs contre un Sang-Pur. Cela fait partie du jeu de politique et d’influence dont les Sang-Purs sont souvent friands. Il y a là une subtile nuance à faire entre ce qui fait partie du “jeu” où tous les coups sont permis et ce qui n’en fait pas, où la solidarité (parfois intéressée) est de mise.
3/ Le Sang-Pur de l’enfance au jeune adulte
a - L’enfance
La naissance est toujours un événement chez les Sang-Pur. C’est un nouveau membre de la famille qui est accueilli. La grossesse a été suivie par une sage-femme, souvent celle qui s’occupe des femmes de la famille depuis des générations. Selon les familles, il peut y avoir cérémonie d’entrée dans la famille ou non. Dans tous les cas, la naissance doit être déclarée au Ministère, au Département de la Justice magique.
Contrairement à ce qui se passe chez les Moldus à la même époque, l’allaitement fait partie des devoirs maternels. Ceci est dû à une superstition qui veut que le lait soit considéré comme le sang, il ne faut pas que du lait impur (c’est-à-dire issu d’autres sangs) ne souille le bébé. Si la mère ne peut allaiter, elle confie son bébé à une autre Sang-Pur allaitante, si possible de la même famille. Sinon, on prendra du lait d’animaux.
Une fois le bébé sevré, il reste « avec les femmes » jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans, c’est-à-dire dès qu’il a fait ses premiers pas, qu’il est propre et qu’il commence à parler. Durant cette période, l’enfant vit avec sa mère, qui commence à lui inculquer les premiers gestes de politesse et de bonne conduite. L’enfant reste dans le manoir ou les propriétés familiales et peut éventuellement fréquenter ses cousins. La vie sociale de la mère est également assez réduite pendant cette période, sauf s’il s’agit d’une femme de la branche principale qui a davantage d’obligations sociales, auquel cas il sera occasionnellement possible de faire garder l’enfant par des tantes.
Vers l’âge de trois ou quatre ans donc, nouvelle étape. L’enfant reste sous la supervision de sa mère, mais il peut désormais être amené à certaines réunions féminines auxquelles est invitée sa mère. Ces réunions font partie du tissu social des Sang-Purs. Pendant que les femmes discutent entre elles une tasse de thé à la main, leurs enfants jouent ensemble dans une autre pièce ou dans le jardin, sous la surveillance des elfes. La plupart des familles fortunées ou très anciennes ont deux elfes de maison : l’un est à la disposition du mari, l’autre de la femme : la femme emmène son elfe dans les réunions pour surveiller son ou ses enfants. Cela présente l’avantage non négligeable d’avoir une âme dévouée sous la main pour observer les premiers caractères enfantins, et pour prendre fait et cause pour son enfant en cas de dispute juvénile… quitte à les provoquer le cas échéant.
A six ans, l’enfant apprend à lire et à écrire sous la supervision de sa mère.
En fonction des familles, c’est également à cet âge-là que commence, par le père, l’instruction familiale, c’est-à-dire la connaissance des hauts faits de la famille, de ses traditions, et plus généralement de l’histoire de l’Angleterre.
L’apparition des pouvoirs magiques est souvent synonyme de fête familiale. A cette occasion, l’enfant peut recevoir des mains de son patriarche sa chevalière qu’il portera autour du cou, et, si ça n’a pas encore été fait, il commencera à recevoir l’instruction familiale par son père.
Les réunions enfantines continuent, et se poursuivront jusqu’à la rentrée à Poudlard.
Le jour de la réception de la lettre à Poudlard, l’enfant reçoit, si ça n’a pas encore été fait, sa chevalière des mains de son patriarche. Il la placera à son auriculaire gauche. Pour les enfants qui ont déjà reçu leur chevalière, ils la placeront également à leur auriculaire gauche. Le motif est tourné vers l’extérieur.
Lorsque les adolescents Sang Pur arrivent à Poudlard, ils ont donc leur chevalière, une solide connaissance de l’histoire familiale, et se sont déjà tous fréquentés plus ou moins entre eux.
b - L’adolescence
Les grandes vacances sont l’occasion pour les jeunes garçons d’être initiés auprès de leur père à la gestion d’une famille : il ne faut pas perdre de vue en effet qu’ils sont amenés à se marier et à avoir des enfants. Les jeunes filles apprennent auprès de leur mère l’art d’être une parfaite maîtresse de maison. C’est également l’occasion de rassemblements adolescents : à la différence des thés de leur enfance, il s’agit de petites réceptions organisées par les jeunes filles à destination de leurs camarades adolescents des deux sexes : c’est l’occasion pour les jeunes filles d’apprendre à recevoir, et pour tous de chercher un futur fiancé.
Dans les branches principales, il est de coutume que les jeunes filles soient fiancées assez tôt, pendant leur scolarité à Poudlard. Pour les branches secondaires, il est possible d’attendre la sortie de Poudlard.
A la sortie de Poudlard, les jeunes filles des branches principales épousent leur fiancé et quittent donc définitivement leur famille : désormais, elles porteront le nom et les valeurs de leur nouvelle famille. Le seul cas de figure où on les reconnaît encore par leur ancien nom est en cas d’extinction de leur famille de naissance ou en cas d’adoption. Autant dire que cela arrive très rarement, pour ainsi dire jamais. Ce mariage très tôt est censé permettre à la jeune fille de donner davantage d’enfants à son époux, et surtout ne pas lui laisser l’occasion de connaître d’autres milieux qui l’amèneraient à regretter son mariage ou à se pervertir avant le mariage. Rappelons que les branches principales sont la vitrine de la famille.
Les jeunes filles des branches secondaires ont un peu plus de temps pour se marier et peuvent même, dans certains cas et avec l’accord du patriarche, rester célibataires. Cela peut être le cas lorsque la jeune fille doit demeurer auprès de ses parents malades pour s’occuper d’eux, ou bien lorsqu’elle a la possibilité d’une brillante carrière, dont la gloire et les honneurs rejailliraient sur toute la famille.
Dans tous les cas, que ce soit pendant la scolarité à Poudlard ou après, les jeunes filles ne doivent pas discuter en privé avec un garçon, quel que soit son sang. Cela porterait atteinte à sa réputation. Seule la discussion privée avec son fiancé est admise, ou bien il faut que la discussion ait lieu dans un endroit très fréquenté. Les seules exceptions tolérées sont pour les « vieilles filles », les femmes célibataires d’un certain âge qui n’ont plus d’espoir de mariage, qui peuvent alors parler en privé avec un homme sans se compromettre, ou pour les veuves d’un certain âge, qui n’ont plus rien à prouver.
Il est par ailleurs bien entendu que le mariage se fait uniquement entre jeunes gens de sang pur. A cette occasion, la chevalière familiale (ou de la nouvelle famille dans le cas des jeunes filles) se porte le motif tourné vers l’intérieur. Dans le cas des familles étrangères, qui n’ont souvent pas cet attrait pour la pureté de sang, on regardera s’ils n’ont pas eu de Moldu dans leur arbre généalogique depuis plusieurs générations avant de conclure qu’il s’agit d’un parti acceptable.
Dans tous les cas, le mariage doit être déclaré au Ministère, au Département de la Justice magique. Il s’agit d’une simple formalité administrative, le Ministère ne peut refuser d’enregistrer un mariage.
Il arrive néanmoins très rarement que des jeunes gens décident de passer outre la volonté de leur patriarche et épousent le Sang-Mêlé ou pire, le Né-Moldu de leur choix. Cet acte conduit généralement le patriarche à bannir le fautif (et l’on sait à quel point le bannissement est redouté de tous les Sang-Purs). Une seule exception peut exister néanmoins : si la jeune fille Sang-Pur épouse un Sang-Mêlé de longue date. A ce moment-là, le patriarche peut regarder à la reconnaissance de la famille du Sang-Mêlé en Sang-Pur, pour créer à terme une nouvelle alliance entre les deux familles. Dans un élan de sexisme remarquable, ce procédé n’existe pas en sens inverse : un Sang-Pur qui épouse une Sang-Mêlée de longue date sera banni, car il ne peut exister la moindre tache sur l’arbre généalogique familial, la jeune fille étant vouée à donner naissance aux futurs rejetons de la famille.
Les jeunes hommes se marient rarement dès leur sortie de Poudlard. S’ils sont de la branche principale, il est bien vu qu’ils effectuent une année de voyages à l’étranger, ou bien une année d’apprentissage professionnel avant de se marier : cette année de césure est censée leur apporter la maturité nécessaire liée à leur future position de père de famille. S’ils sont dans les branches secondaires, ils peuvent repousser leur mariage de plusieurs années voire rester célibataires dans certains cas. Contrairement aux jeunes filles, il n’y a pas besoin d’un accord explicite du patriarche pour que le jeune homme reste célibataire : tant que le patriarche n’impose pas de choix d’épouse, libre au jeune homme de rester garçon ou de se trouver par lui-même une épouse convenable.
c - La vie adulte
La plupart des jeunes gens, donc, ont fini par se marier et, si possible, par avoir des enfants. En 1900, la mortalité infantile est faible, on vit relativement bien, les couples ont souvent un, deux, trois enfants maximum, à l’exception de la branche principale qui peut être plus nombreuse en cas d’accident malencontreux.
Les messieurs sont fort occupés à l’extérieur. Ils travaillent la semaine pour subvenir aux besoins de leur famille, et lorsqu’ils rentrent, c’est pour s’occuper des affaires privées : réponse à des invitations, aux correspondants, recherches de nouvelles opportunités… Ils peuvent aussi se rendre à leur club. Généralement, le patriarche n’a pas de profession régulière : il a parfois une profession honoraire, des intérêts dans une ou plusieurs affaires qui nécessitent sa présence dans des réunions, mais il n’a guère le temps d’avoir un travail ordinaire, puisqu’il doit également présider aux destinées de sa famille : gestion de ses domaines, alliances avec d’autres familles, organisation de diverses cérémonies, règlement des conflits intra-familiaux, recherche de futur(e) époux(se) pour les plus jeunes, gestion du/des clubs administrés par la famille etc.
Le samedi est traditionnellement consacré aux réceptions officielles. Le dimanche, aux réceptions familiales. S’il n’y en a pas, les hommes se rendent généralement à leur club.
Les clubs sont des lieux de convivialité qui rassemblent les sorciers autour d’intérêts communs. La plupart du temps, les clubs sont non-mixtes, mais il peut arriver dans certains clubs masculins que l’on y invite les “vieilles filles” selon leurs connaissances spécifiques. La plupart des familles en gère un ou deux, c’est une question d’influence. Le patriarche peut déléguer la gestion et la représentation du club à un membre de sa famille qui partage le centre d’intérêt du club. Cela fonctionne de la même manière pour les clubs féminins, à la différence que la gestion revient à l’épouse du patriarche ou au membre de la famille qu’elle délègue.
Les dames, habituellement, ne travaillent pas. Le matin, elles s’occupent des affaires de la maison : supervision des elfes, travaux domestiques… En début d’après-midi, elles se rendent les unes chez les autres pour prendre le thé : c’est le moment d’apprendre les dernières rumeurs croustillantes des familles (et les rapporter à leur mari pour qu’il en fasse bon usage). Chacune de ces dames organise ces réunions tour à tour, et choisit ses invités, qui généralement sont conformes aux alliances formées par sa famille, ou bien sont des gens dignes d’intérêt. Bien évidemment, les réunions des épouses de patriarche sont les plus courues, et il peut y avoir plusieurs réunions qui se déroulent en même temps : chaque invitée choisit alors de se rendre dans la réunion de son choix, souvent la plus prestigieuse ou la plus intéressante.
En fin d’après-midi, c’est l’heure des visites : chaque dame a, ce qui est connu de tous, un jour par semaine, voire deux jours, où elle reçoit tous ceux qui se présentent. Elle leur offre le thé, les petits gâteaux, et bavarde agréablement avec ses visiteurs. Selon la tradition, elle doit recevoir tous ceux qui se présentent, y compris des Sang-Mêlés ou des Nés-Moldus, au moins une fois : si néanmoins elle juge une présence désagréable, elle peut demander à son elfe de lui refuser l’accès de la maison si la personne se représentait.
Les jours où ces dames ne tiennent pas visite, elles visitent les autres dames, ou bien elles se consacrent à leurs œuvres de charité : il est de bon ton en effet qu’une dame ait au moins une œuvre de charité à laquelle elle se dévoue : recherche de financements, fabrication d’objets etc. Plusieurs dames peuvent aider la même œuvre de charité : il y a alors des débats féroces pour savoir le rôle de chacune.
Le soir venu, ces dames cessent leurs activités sociales pour se dévouer à leur mari.
Comme pour les messieurs, le samedi est consacré aux réceptions officielles et le dimanche aux réceptions familiales. Réceptions officielles et réceptions familiales sont généralement organisées par l’épouse du patriarche en une occasion particulière : mariage, entrée dans la famille, nomination d’un nouveau Directeur du Département… Si les réceptions familiales sont strictement réservées aux membres de la famille, les réceptions officielles sont largement ouvertes aux Sang-Mêlés et Nés-Moldus d’influence, sur invitation naturellement.
Si l’on résume, les Sang-Mêlés et Nés-Moldus ont deux occasions d’approcher des Sang-Purs en dehors des relations professionnelles : soit en rendant visite à une dame pendant ses heures de visite, soit en étant invité à une réception officielle.
Durant l’été, ces dames aident leurs adolescentes à organiser leurs petites réceptions juvéniles : elles ont lieu habituellement l’après-midi, en semaine, pour ne pas empiéter sur les événements plus importants : naturellement, d’un commun accord implicite, pendant l’été, les invitations à prendre le thé et les visites sont suspendues au profit de ces fêtes adolescentes. Seules les dames d’un certain âge qui n’ont plus de jeunes gens à diriger continuent à se recevoir entre elles – mais il arrive parfois que l’on invite la grand-mère à l’une de ces petites réceptions car elle meurt d’envie de voir « la petite » se débrouiller comme une grande…
Le décès
Le décès est naturellement vu comme un événement tragique chez les Sang-Purs, mais sans plus : ils voient la famille comme une continuité, et se considèrent eux-même comme une feuille de l’arbre : la feuille tombe mais l’arbre ne meurt pas.
Toutes les familles ont un cimetière familial, soit dans le parc du domaine, soit dans le village sorcier ou moldu attenant. Tous les morts y sont enterrés. La cérémonie dépend de la famille et de la qualité du défunt. Si le défunt laisse une veuve et/ou des enfants, le patriarche attribue un logement et une pension à la veuve et prend la tutelle des enfants. Il est de coutume de porter les vêtements de cérémonie à cette occasion (donc aux couleurs de la famille).
Tout décès doit être signalé au Ministère, au Département de la Justice magique.
4/ La politesse
Voici une liste des principales politesses qu’échangent les Sang-Purs. Si vous voulez vous amuser à complexifier le jeu, il suffit à peu près de suivre les consignes des manuels de politesse des années 1950/80.
a - Les salutations
Au sein de la famille, cela dépend des traditions familiales. Globalement cependant, il n’y a pas de signe de salutation particulier entre deux membres de la même famille, à l’exception du patriarche, devant lequel les hommes se découvrent et inclinent respectueusement la tête et les femmes font une révérence plongeante à chaque fois qu’il entre dans une pièce. Si hommes et femmes sont assis, ils se lèvent. L’épouse du patriarche bénéficie de la même salutation.
Vis-à-vis du patriarche (et de son épouse) d’une autre famille de Sang-Pur qui a été reconnue par sa propre famille, les hommes ne se découvrent pas et inclinent la tête, y compris devant son épouse, la première fois dans la journée qu’ils le/la rencontrent. Les femmes font de même avec une révérence ordinaire. Hommes et femmes se lèvent s’ils étaient assis. Se découvrir dans cette circonstance précise reviendrait à considérer sa famille soumise à celle du patriarche.
Vis-à-vis d’autres membres d’une autre famille de Sang-Pur, les hommes ne se découvrent pas devant les hommes mais se découvrent devant les dames, et inclinent légèrement la tête, la première fois de la journée qu’ils les rencontrent. Les femmes font de même avec une révérence légère. Les hommes se lèvent s’ils étaient assis lorsqu’une dame arrive, pas les dames. Si c’est un homme, ils ne se lèvent pas.
Vis-à-vis de personnes d’autres sangs ou de personnes prétendument Sang-Pur mais non reconnues par la famille, les hommes serrent la main des autres hommes, et portent leur main à leur chapeau ou bien le soulèvent légèrement pour saluer les dames. Les femmes inclinent légèrement la tête face aux hommes et serrent la main des autres dames. Les hommes se lèvent s’ils étaient assis lorsqu’une dame arrive, pas les dames. Si c’est un homme, ils ne se lèvent pas.
Les adultes ne saluent pas les enfants. Mais les enfants, eux, doivent saluer les adultes selon ce protocole dès qu’ils portent la chevalière.
Traditionnellement, les personnes d’autres sangs doivent saluer respectueusement les Sang-Purs où qu’ils soient : c’est une coutume qui a tendance à se perdre, car de plus en plus, certains Sang-Mêlés et Nés-Moldus se considèrent égaux, sur le plan humain, aux Sang-Purs, qu’ils ont l’habitude de fréquenter et avec lesquels ils travaillent souvent. Néanmoins, ce manque de respect irrite régulièrement les Sang-Purs concernés.
b - Les appellations
Le vouvoiement est de rigueur, partout et avec tout le monde, y compris avec les autres sangs. Le tutoiement est seulement toléré entre frères et sœurs, entre amis proches du même âge ou entre époux. Certaines familles cependant, considérant que les autres sangs sont désespérément mal élevés, se résignent à les tutoyer et supportent qu’ils les tutoient en retour. Il s’agit là d’une forme de mépris vis à vis des autres sangs et non d’une faveur. Un autre sang qui voudrait se présenter sous son meilleur jour à un Sang-Pur aura tout intérêt à le vouvoyer.
Au sein de la famille, l’on s’appelle par les prénoms sauf pour les parents, appelés Papa/Maman, Père/Mère ou Monsieur/Madame selon les familles. Les prénoms peuvent aussi être utilisés entre époux.
Le patriarche de la famille est appelé Monsieur ou Père (même s’il n’est pas le géniteur, il est considéré comme le père de toute la famille). L’épouse est appelée Madame ou Mère.
A l’extérieur, entre Sang-Purs, les hommes s’appellent entre eux par leur nom de famille. Ils appellent les dames « madame X ». Les dames appellent les hommes et les femmes « monsieur X, madame X ». L’appellation par le prénom n’est permise qu’en cas d’amitié proche : une dame qui permet à un homme ou à une autre dame de l’appeler par son prénom lui fait une grande faveur.
Vis-à-vis des autres sangs ou de personnes prétendument Sang-Pur mais non reconnues par la famille, un simple « monsieur » ou « madame » sans ajouter le nom de famille est suffisant pour les hommes comme pour les femmes : ces gens-là n’ont pas de nom qui compte. Lorsqu’on fréquente ces gens régulièrement, au travail par exemple, on les appelle par leur prénom. Que les autres sangs fassent de même en retour indiffère les Sang-Purs : de toute façon c’est bien connu qu’ils sont mal élevés. Cette règle-là est également de mise pour les adolescents qui se fréquentent à Poudlard. Un autre sang qui veut se faire remarquer / respecter un Sang-Pur aura donc tout intérêt à l’appeler par son nom, et ce même si celui-ci l’appelle par son prénom : c’est reconnaître que son nom a de l’importance.
Dans les lettres, le degré de politesse dépend du degré de l’interlocuteur. Un « très respectueusement » conviendra pour un patriarche, un « respectueusement » pour un autre membre, un « salutations distinguées » suffira pour les autres sangs. Ce ne sont que des exemples pour montrer le degré de politesse attendu.
c - Les vêtements
Les vêtements sont assez libres en temps ordinaire. Ce n’est pas l’apparence qui compte mais le sang. En revanche, pour les réceptions officielles et les réceptions familiales, les familles portent leurs plus belles tenues à leurs couleurs.
Le cas particulier du deuil : si, pendant la cérémonie funéraire, les Sang-Purs portent leurs plus belles robes de cérémonie à leurs couleurs, ils doivent par la suite porter un brassard de deuil pendant une année lorsqu’il s’agit d’un patriarche, six mois lorsqu’il s’agit de l’épouse du patriarche, de son père ou de sa mère, deux mois lorsqu’il s’agit d’un autre membre de la famille. Contrairement aux Moldus, cela n’empêche pas les Sang-Purs en deuil de participer aux fêtes et autres cérémonies. On considère que la famille ne s’arrête pas au décès d’un membre, qu’elle continue de vivre. En revanche, par respect pour le défunt, il sera attendu une attitude convenable pendant toute cette période : pas d’éclats de rire intempestifs, pas de comportements déplacés (alcool, bagarre…).
5/ Quelques conseils pour jouer un Sang-Pur
- Le rp de Sang-Pur est un rp particulier, axé politico-social. Vous serez contraint par un cadre, des règles. Votre personnage ne pourra pas tout faire. Ce qui est intéressant en revanche, c’est de le faire évoluer dans ce cadre.
- Retenez bien que pour les Sang-Purs, ce cadre, ces règles ne sont pas une contrainte. C’est un mode de vie, de la même manière que chez vous, vous mettez la table ou vous allez rendre visite à vos cousins. De la même manière, il n’est pas nécessaire de les jouer guindés : ils ne le sont pas. Ils font la révérence à leur patriarche comme vous faites la bise à votre mère le matin, c’est là quelque chose de naturel, dans lequel ils ont toujours vécu. A partir de là, comme pour n’importe quel autre sang, tous les caractères sont possibles.
- C’est la raison pour laquelle il faut faire attention aux clichés anachroniques : ne jouez pas une Sang-Pur dans l’idée qu’elle soit une future féministe libérée qui s’oppose aux mariages forcés. Il sera plus intéressant au contraire de jouer une Sang-Pur qui rêve d’un mariage d’amour, mais qui sait qu’elle doit épouser l’homme choisi par le patriarche.
- Si vous craignez de vous sentir trop contraint dans ce rp, commencez par jouer un membre d’une branche secondaire : ils ont plus de libertés dans le choix de leur futur, sont moins observés.
- Si vous créez une famille, commencez par vous demander l’orientation de la famille : sera-ce une famille plutôt orientée politique ? commerce ? exploration ? bienfaisance ? Définissez le nom, le blason, la devise, la localisation du manoir, éventuellement la maison à laquelle votre famille se rattache plus particulièrement.
Ensuite, relisez l’histoire de l’Angleterre sorcière, et demandez-vous à chaque chapitre comment votre famille a pu s’y intégrer. Inventez les aléas auxquels la famille a pu être confrontée : comme toute famille de Sang-Pur, elle a eu des hauts et des bas.
Réfléchissez enfin à la situation actuelle : quelle est la fortune de la famille ? son influence ? Qui est le patriarche ? Quels sont les membres les plus connus ? Vous pouvez également créer une ou deux coutumes ou traditions de la famille qui lui donneront son identité, quitte à les étoffer au fur et à mesure. Contactez également les joueurs des autres familles de Sang-Pur afin de déterminer avec eux les alliances et les oppositions actuelles. Une fois que tout cela est fait, vous voilà prêt !
1/ La mentalité d’un Sang-Pur
a - Qu’est-ce qu’un Sang-Pur ?
Un Sang-Pur est un sorcier qui n’a aucun né-Moldu ni Sang-Mêlé parmi ses ascendants, du moins à les croire. Cela signifie qu’il ne peut se marier qu’avec une sorcière de Sang-Pur également.
Les familles de Sang-Pur sont en nombre limité, quoiqu’en constante évolution.
b - Qu’est-ce qui caractérise les Sang-Purs ?
Les Sang-Purs sont censés pouvoir se reconnaître au premier coup d’œil grâce à plusieurs caractéristiques communes :
- La haute conscience de leur importance. Les Sang-Purs sont pour la plupart de vieilles familles remontant sur plusieurs générations : ils savent qu’ils ont largement contribué à écrire l’histoire de l’Angleterre sorcière et s’attachent à l’écrire encore, chacun à leur manière. Cela ne les rend pas forcément hautains ou prétentieux. Si certains considèrent effectivement que les sorciers ont une dette envers eux et peuvent l’exprimer avec morgue, d’autres s’attachent à accomplir leur devoir en toute humilité.
- Leur excellente connaissance de l’histoire sorcière de l’Angleterre. Puisque leur famille a contribué à faire l’histoire, ils connaissent donc non seulement leur propre histoire, mais aussi celle du pays qu’ils ont forgé.
- La haute conscience de leur différence. Fiers d’appartenir à une famille qui n’a jamais compté la moindre goutte de sang moldu dans leurs veines, ils doivent veiller à ne jamais déchoir. Cela signifie non seulement l’obligation de faire des mariages dans le même sang, mais également ne pas avoir d’amitiés privées d’autres sangs, ou afficher des préférences marquées pour d’autres sangs (Nés-Moldus ou Sang-Mêlés). Les Sang-Purs peuvent, bien entendu, avoir des relations, des connaissances voire des amis dans d’autres sangs, mais ils ne peuvent pas avoir de « meilleurs amis » ou pratiquer une fréquentation trop assidue du même Né-Moldu ou Sang-Mêlé. On penserait alors qu’ils ne se plaisent pas dans leur sang et seraient vus comme « traîtres à leur sang », une dénomination infamante qui peut porter mauvaise réputation à toute la famille (cf. 2.c). La seule exception à cette règle est les Moldus : on peut tout à fait tolérer qu’un Sang-Pur s’intéresse aux Moldus à titre de curiosité, mais à condition que cela soit comme un entomologiste qui examine une fourmi : il ne viendrait pas à l’esprit d’un Sang-Pur de louer les Moldus comme étant supérieurs ou égaux aux sorciers.
- Leur parfaite maîtrise des codes sociaux et des bonnes manières. Les codes sociaux ont commencé à être institutionnalisés dès le Moyen-Age pour codifier la relation entre le vassal et son seigneur. Les Sang-Purs ont donc toujours vécu avec, et les apprécient comme une manière de normaliser leurs relations. Ainsi, si tel membre de la famille Selwyn oublie de saluer comme il se doit le patriarche de la famille Yaxley, la famille Yaxley pourrait se sentir offensée voire considérer, si l’oubli est répété, qu’il s’agit d’une déclaration d’hostilité. Les bonnes manières sont également un moyen de se différencier des autres sangs, qui les maîtrisent moins.
- Leur vocabulaire étudié. Allant avec les bonnes manières, les Sang-Purs utilisent un vocabulaire courant voire soutenu (mais pas maniéré), en aucun cas familier ou vulgaire. C’est un moyen de se différencier des autres sangs, mais aussi de montrer leur parfaite éducation.
- Leurs possessions matérielles : si toutes les familles de Sang-Purs ne sont pas forcément riches, loin s’en faut, elles possèdent toutes au moins un manoir, un castel, une vaste demeure plus ou moins bien entretenue qui est le siège historique de la famille. Ils portent également à l’auriculaire gauche une chevalière représentant les armes de la famille. Entre outre, chaque famille a un blason, une devise et des couleurs (deux en général).
Ce qui peut les caractériser, mais qui n’est pas systématique :
- La richesse. Contrairement à une idée reçue, tous les Sang-Purs n’ont pas une fortune extrême. De mauvais investissements, un manque d’intérêt dans le développement de leurs affaires, une famille particulièrement nombreuse peut amener une famille Sang-Pur à avoir des moyens modestes. La fortune, entre pairs, n’est pas un signe de considération particulier. Le sang, seul, compte.
- L’excentricité. On est Sang-Pur par naissance, les Sang-Purs, contrairement aux autres sangs, n’ont rien à prouver. Ils peuvent donc se permettre un certain nombre d’excentricités, vestimentaires ou comportementales, qui ne seront pas nécessairement mal jugées. Le vieil oncle qui jure comme un charretier, le jeune homme qui brise les tables de la taverne dans une bagarre, la jeune femme qui ne s’habille qu’en orange… tout ceci est toléré, à plus forte raison s’il s’agit d’une personne âgée.
- La politique. Les Sang-Purs se considèrent comme partie intégrante de l’histoire de l’Angleterre. Par conséquent, un certain nombre de familles aiment s’investir en politique ou dans le social, considérant que cela fait partie de leurs prérogatives. Ce n’est pas toujours le cas : certaines familles au contraire préfèrent s’en détacher et rester sur leurs terres pour des raisons souvent liées à leur histoire familiale.
- La transmission patrilinéaire. Pour la très grande majorité des familles de Sang-Pur, la succession se fait de père en fils aîné. Ce n’est toutefois pas toujours le cas pour toutes les familles : en fonction des traditions, une transmission à un fils cadet, une lignée matrilinéaire ou une transmission par primogéniture stricte (l’aîné est chef de famille quel que soit son sexe) peut s’envisager, mais cela reste très rare, surtout pour le dernier cas : attention aux anachronismes !
2/ La famille
La famille est le cœur même de l’existence des Sang-Purs. Elle est tout pour eux. Il faut imaginer une sorte de clan écossais articulé autour du patriarche, le chef de famille. Chaque famille a un nom, un blason, une devise et des couleurs (souvent deux).
a - Le patriarche
Le patriarche est le chef de la famille. Souvent, il s’agit du fils aîné, qui reçoit cette position au décès de son père.
Le patriarche se distingue en portant une chevalière à l’auriculaire gauche aux armes de sa famille très richement ciselée et ornée, comparée aux autres membres. Néanmoins, seul un Sang-Pur sera capable de voir la différence au premier coup d’œil.
Son rôle est de présider aux destinées de la famille. De manière générale, c’est lui qui dirige la famille selon sa vision et ses objectifs. Il a tous droits sur les membres de sa famille : le Ministère n’interviendra jamais dans une dissension familiale, même dans les cas les plus graves (sévices, torture…). Les membres doivent avoir l’autorisation du patriarche pour se marier, pour exercer leur profession. En contrepartie, le patriarche est censé protéger matériellement et physiquement ses membres : en cas de perte d’emploi, il use de son influence pour leur en faire retrouver un, en cas de souci financier, il offre une aide, en cas de déclaration de guerre, il s’assure que tous sont bien en sécurité... Il règle également les désaccords entre membres. Dans un certain nombre de familles, chaque membre qui travaille verse une petite somme de son salaire au patriarche : ce trésor, géré directement ou indirectement par le patriarche, sert à accroître l’influence de la famille, permettre les rénovations nécessaires au manoir et aider les membres dans le besoin. Enfin, le patriarche est le seul à pouvoir nouer et défaire des alliances avec d’autres familles. Bien évidemment, tout ceci dépend beaucoup de la personnalité du patriarche.
Dans tous les cas, l’autorité du patriarche est absolue, et n’a jamais à être remise en question, sauf à créer une rébellion au sein de la famille, ce qui serait extrêmement grave et amènerait au bannissement des fautifs (cf. 2.c.).
b - Les branches de la famille
Le patriarche, sauf aléa généalogique, est l’aîné de la branche principale.
La branche principale est la plus considérée. C’est elle qui donne naissance au patriarche, c’est elle qui est la vitrine de la famille. La pression sociale est plus forte sur cette branche, c’est elle qui sera regardée par tous. On attend d’elle qu’elle exerce des professions bien considérées, pas le petit gratte-papier du Ministère. Les mariages seront également très observés pour le choix des alliances.
Lorsqu’un cadet ou un cousin se marie, il crée une branche secondaire et devient chef de cette branche, sous l’autorité du patriarche naturellement.
Les branches secondaires sont plus tranquilles. Ils peuvent exercer la profession de leur choix (sur autorisation du patriarche), et, s’ils doivent épouser des Sang-Purs, ont moins de pression quant aux alliances nécessaires. Les mariages d’amour sont plus fréquents dans ces branches, et peuvent avoir lieu plus tardivement aussi. Les célibataires sont tolérés. Tous ont néanmoins les mêmes obligations de fréquentation et de bonne tenue que la branche principale.
c - Cas particuliers : la création des familles, l’extinction, le bannissement
La création des familles
Le nombre de familles de Sang-Pur n’est pas figé. Il est susceptible d’évoluer en fonction des circonstances et des alliances politiques.
Il n’y a pas de « création » de famille à proprement parler. Une famille est dite de Sang-Pur lorsqu’elle est reconnue comme telle par une autre famille de Sang-Pur. Tout l’objectif de cette nouvelle famille est d’être reconnue par un maximum d’autres familles de Sang-Pur afin d’asseoir sa légitimité.
Ainsi, chaque famille de Sang-Pur reconnaît « ses » familles de Sang-Pur, ce qui donne lieu à un certain nombre de tractations politico-diplomatiques. Pour mieux l’illustrer, prenons deux exemples.
La famille Hawlett est une famille de commerçants officiellement Sang-Mêlé, mais dont, de mémoire d’homme et d’archives, on ne parvient pas à retrouver un Moldu dans leur arbre généalogique. La famille Hawlett a quelques prétentions : au fil des générations, leurs membres singent les Sang-Purs, adoptent leur langage, leurs codes, se fondent dans le décor. Et puis un jour, coup de chance : la famille Travers doit une grosse somme d’argent à la famille Hawlett. Celle-ci lui propose un marché : l’annulation de la dette en échange de la reconnaissance de leur sang. Marché conclu. Les Hawlett, qui avaient déjà un blason et une devise au fil des générations, se retrouvent invités par les Travers à leurs réceptions et portent chevalière. De là, ils se font connaître d’autres familles, avec pour objectif de se faire reconnaître de toutes.
La famille Bones est une famille de Sang-Mêlés, pour laquelle on se souvient du grand-père Melchior, né-Moldu il y a de cela un siècle. La famille Bones est très investie en politique et a de nombreux appuis bien placés au sein du Ministère. Elle est également très ambitieuse. Elle accepte donc de rendre un petit service au Directeur du Département de la Justice magique, en échange de quoi celui-ci trouvera une famille de Sang-Pur qui veuille bien la reconnaître. Le Directeur presse discrètement quelques familles et les Bulstrode se montrent intéressés : les Bones pourraient être un allié de poids au sein du Ministère. Ils sont même prêts à fermer les yeux sur cette fâcheuse histoire du grand-père Melchior. Ils reconnaissent donc la famille et celle-ci, satisfaite de pouvoir parader avec sa chevalière, conclut ensuite en retour une alliance avec la famille Bulstrode, ce qui leur permet d'accroître leur influence au Ministère. La famille Bones ne cherche pas à aller plus loin pour l’instant, consciente de la tache dans son arbre généalogique. D’ici quelques générations probablement, le grand-père Melchior sera oublié et elle pourra alors entamer des démarches auprès d’autres familles. Mais si elle avait été plus audacieuse, elle aurait pu tenter le même genre de démarches de suite auprès d’autres familles, et peut-être avec succès.
Comme on le voit, la reconnaissance d’une famille Sang-Pur fonctionne essentiellement par cooptation, et s’inscrit la plupart du temps dans le temps long, sur plusieurs générations. Mais on n’est jamais à l’abri d’un ambitieux qui peut se faire reconnaître d’un seul coup par plusieurs familles par des moyens plus ou moins discutables…
La conséquence de cela, c’est qu’il y a des familles qui peuvent se prétendre Sang-Pur et qui ne sont pas reconnues comme telles par d’autres familles. Ces familles non reconnues sont traitées par les familles Sang-Pur comme n’importe quelle famille de Sang-Mêlé. Néanmoins, une règle implicite demeure : une fois qu’une famille en reconnaît une autre, elle ne peut plus se dédire à moins d’une faute grave de la famille reconnue. En effet, la famille, par la voix du patriarche, s’est engagée : revenir sur sa parole serait considéré comme un manque d’honneur et de crédibilité. Il est donc important de dissocier la reconnaissance officielle d’une famille des alliances formées. Les familles les plus anciennes ont été reconnues par toutes les autres au fil des générations : cela ne veut pas dire qu’elles sont alliées avec toutes.
L’extinction des familles
De nouvelles familles apparaissent, d’autres disparaissent. La plupart du temps, cela se produit suite au décès de tous les membres vivants de cette famille (y compris des épouses qui vivent désormais dans d’autres familles). Alors la famille est considérée par ses pairs comme éteinte. Il n’y a aucune annonce officielle : c’est le bouche à oreilles qui fait le nécessaire.
Dans certains cas, une famille qui va s’éteindre peut envisager l’adoption. C’est une mesure qui est rarissime, car il faut que le prétendant soit de sang pur, que son patriarche donne son consentement, et que tous les membres de la famille quasiment éteinte encore en vie donnent leur consentement (souvent ce sont les femmes qui restent). Le problème, c’est que le prétendant est lui-même issu d’une famille de Sang-Pur, et la crainte de la famille en extinction est grande qu’une fois le prétendant investi, celui-ci soit complètement sous la domination de son ancienne famille, et casse ainsi ses codes et traditions. Pour cette raison, la grande majorité des familles de Sang-Pur préfèrent laisser leur nom s’éteindre dignement.
Dans les rares cas de figure où l’adoption est confirmée, une déclaration doit être faite au Ministère au Département de la Justice magique. Le Ministère, traditionnellement, ne s’y oppose jamais, il s’agit d’une formalité administrative.
Le bannissement
Le bannissement est l’exclusion, par le patriarche, d’un membre de sa famille. Il s’agit d’une décision arbitraire, sur laquelle le patriarche n’a pas de compte à rendre. En général, le bannissement est prononcé suite à une faute grave du membre de la famille : mariage contraire à la volonté du patriarche, opinions divergentes ou contraires aux intérêts de la famille, comportement déplacé répété…
Lorsque le bannissement est prononcé (selon les familles, cela peut être fait d’un seul mot ou selon une cérémonie), le membre perd son nom de famille et sa chevalière, et ne peut plus se revendiquer comme membre de la famille. Il ne figure plus non plus sur l’arbre généalogique familial. Il reçoit un nouveau nom de famille, souvent son 2e prénom. Ce nouveau nom de famille peut être imposé par le patriarche ou choisi par le membre en fonction des traditions familiales.
Dans tous les cas, une déclaration doit être faite au Ministère au Département de la Justice magique. Le Ministère, traditionnellement, ne s’y oppose jamais, et il serait très mal vu qu’il le fasse, ce serait de l’ingérence dans les affaires des familles.
Le bannissement est un acte d’une extrême gravité, et pour le patriarche et pour le membre. C’est un acte de dernier recours. En effet, en bannissant, le patriarche perd un membre de la famille, ce qui est vécu comme un échec. Et pour le membre, la famille est tout, bien plus que pour les familles ordinaires. Depuis sa toute petite enfance, il est habitué à vivre avec sa famille, à faire bloc avec sa famille. Envisager de vivre une vie sans sa famille, c’est se condamner à n’être plus rien. Le bannissement fait peur. C’est pour cette raison aussi que les membres qui envisagent de partir d’eux-même de leur famille sont rarissimes.
d - Code de conduite et traîtres à leur sang
Les Sang-Purs, c’est entendu, doivent leur légitimité à leur sang. De ce fait, n’ayant rien à prouver, ils peuvent se permettre un certain nombre d’excentricités qu’un Sang-Mêlé regarderait avec dégoût. Il y a néanmoins une limite à ne pas dépasser : la fréquentation excessive d’autres sangs ou bien vanter leurs qualités. Cette fréquentation excessive reviendrait à dire que la famille se sent mal dans son sang, et préfère nouer des amitiés intimes avec des gens qui ne sont rien au détriment des gens de leur sang, qu’elle connaît depuis l’enfance.
S’il s’agit d’un membre qui se laisse ainsi aller, le patriarche doit recadrer la situation au plus vite. Souvent, un voyage à l’étranger règlera l’affaire afin qu’il ne porte pas atteinte à la réputation de la famille. Si c’est toute une famille qui se laisse ainsi aller, alors peu à peu la famille est ostracisée. Elle n’est plus invitée aux réceptions officielles, les dames ne sont plus invitées lors des thés. Les jeunes gens ne trouvent plus de partis à épouser. La famille est jugée non-fréquentable, “traître à son sang”. Elle reste néanmoins Sang-Pur. Si néanmoins elle commet un acte plus grave (avantager explicitement un Né-Moldu au détriment d’un Sang-Pur, cf plus bas, émettre des déclarations officielles en faveur des autres sangs etc.), alors les autres familles de Sang-Pur peuvent désavouer leur reconnaissance. En d’autres termes, elles considèrent que la famille n’est plus de sang pur à leurs yeux. Ainsi, la famille peut passer Sang-Mêlé si toutes ses reconnaissances sont désavouées.
Car les Sang-Purs ont un code de conduite implicite de solidarité. Conscients de faire partie d’une sorte d’élite, ils se connaissent depuis l’enfance et, quels que soient leurs désaccords par ailleurs, ils savent faire front lorsque l’un des leurs est attaqué par un autre sang. De la même manière, à avantages égaux, un Sang-Pur privilégiera toujours un autre Sang-Pur face à un autre sang. Un Sang-Pur, hors cadre professionnel, ne contredira jamais un autre Sang-Pur devant d’autres sangs. Si un Sang-Pur voit un autre Sang-Pur en grande difficulté dans la rue, il lui viendra en aide… quitte à lui demander un renvoi d’ascenseur par la suite.
Cela n’empêche pas, bien sûr, les manoeuvres politiques et commerciales, les alliances temporaires avec d’autres sangs contre un Sang-Pur. Cela fait partie du jeu de politique et d’influence dont les Sang-Purs sont souvent friands. Il y a là une subtile nuance à faire entre ce qui fait partie du “jeu” où tous les coups sont permis et ce qui n’en fait pas, où la solidarité (parfois intéressée) est de mise.
3/ Le Sang-Pur de l’enfance au jeune adulte
a - L’enfance
La naissance est toujours un événement chez les Sang-Pur. C’est un nouveau membre de la famille qui est accueilli. La grossesse a été suivie par une sage-femme, souvent celle qui s’occupe des femmes de la famille depuis des générations. Selon les familles, il peut y avoir cérémonie d’entrée dans la famille ou non. Dans tous les cas, la naissance doit être déclarée au Ministère, au Département de la Justice magique.
Contrairement à ce qui se passe chez les Moldus à la même époque, l’allaitement fait partie des devoirs maternels. Ceci est dû à une superstition qui veut que le lait soit considéré comme le sang, il ne faut pas que du lait impur (c’est-à-dire issu d’autres sangs) ne souille le bébé. Si la mère ne peut allaiter, elle confie son bébé à une autre Sang-Pur allaitante, si possible de la même famille. Sinon, on prendra du lait d’animaux.
Une fois le bébé sevré, il reste « avec les femmes » jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans, c’est-à-dire dès qu’il a fait ses premiers pas, qu’il est propre et qu’il commence à parler. Durant cette période, l’enfant vit avec sa mère, qui commence à lui inculquer les premiers gestes de politesse et de bonne conduite. L’enfant reste dans le manoir ou les propriétés familiales et peut éventuellement fréquenter ses cousins. La vie sociale de la mère est également assez réduite pendant cette période, sauf s’il s’agit d’une femme de la branche principale qui a davantage d’obligations sociales, auquel cas il sera occasionnellement possible de faire garder l’enfant par des tantes.
Vers l’âge de trois ou quatre ans donc, nouvelle étape. L’enfant reste sous la supervision de sa mère, mais il peut désormais être amené à certaines réunions féminines auxquelles est invitée sa mère. Ces réunions font partie du tissu social des Sang-Purs. Pendant que les femmes discutent entre elles une tasse de thé à la main, leurs enfants jouent ensemble dans une autre pièce ou dans le jardin, sous la surveillance des elfes. La plupart des familles fortunées ou très anciennes ont deux elfes de maison : l’un est à la disposition du mari, l’autre de la femme : la femme emmène son elfe dans les réunions pour surveiller son ou ses enfants. Cela présente l’avantage non négligeable d’avoir une âme dévouée sous la main pour observer les premiers caractères enfantins, et pour prendre fait et cause pour son enfant en cas de dispute juvénile… quitte à les provoquer le cas échéant.
A six ans, l’enfant apprend à lire et à écrire sous la supervision de sa mère.
En fonction des familles, c’est également à cet âge-là que commence, par le père, l’instruction familiale, c’est-à-dire la connaissance des hauts faits de la famille, de ses traditions, et plus généralement de l’histoire de l’Angleterre.
L’apparition des pouvoirs magiques est souvent synonyme de fête familiale. A cette occasion, l’enfant peut recevoir des mains de son patriarche sa chevalière qu’il portera autour du cou, et, si ça n’a pas encore été fait, il commencera à recevoir l’instruction familiale par son père.
Les réunions enfantines continuent, et se poursuivront jusqu’à la rentrée à Poudlard.
Le jour de la réception de la lettre à Poudlard, l’enfant reçoit, si ça n’a pas encore été fait, sa chevalière des mains de son patriarche. Il la placera à son auriculaire gauche. Pour les enfants qui ont déjà reçu leur chevalière, ils la placeront également à leur auriculaire gauche. Le motif est tourné vers l’extérieur.
Lorsque les adolescents Sang Pur arrivent à Poudlard, ils ont donc leur chevalière, une solide connaissance de l’histoire familiale, et se sont déjà tous fréquentés plus ou moins entre eux.
b - L’adolescence
Les grandes vacances sont l’occasion pour les jeunes garçons d’être initiés auprès de leur père à la gestion d’une famille : il ne faut pas perdre de vue en effet qu’ils sont amenés à se marier et à avoir des enfants. Les jeunes filles apprennent auprès de leur mère l’art d’être une parfaite maîtresse de maison. C’est également l’occasion de rassemblements adolescents : à la différence des thés de leur enfance, il s’agit de petites réceptions organisées par les jeunes filles à destination de leurs camarades adolescents des deux sexes : c’est l’occasion pour les jeunes filles d’apprendre à recevoir, et pour tous de chercher un futur fiancé.
Dans les branches principales, il est de coutume que les jeunes filles soient fiancées assez tôt, pendant leur scolarité à Poudlard. Pour les branches secondaires, il est possible d’attendre la sortie de Poudlard.
A la sortie de Poudlard, les jeunes filles des branches principales épousent leur fiancé et quittent donc définitivement leur famille : désormais, elles porteront le nom et les valeurs de leur nouvelle famille. Le seul cas de figure où on les reconnaît encore par leur ancien nom est en cas d’extinction de leur famille de naissance ou en cas d’adoption. Autant dire que cela arrive très rarement, pour ainsi dire jamais. Ce mariage très tôt est censé permettre à la jeune fille de donner davantage d’enfants à son époux, et surtout ne pas lui laisser l’occasion de connaître d’autres milieux qui l’amèneraient à regretter son mariage ou à se pervertir avant le mariage. Rappelons que les branches principales sont la vitrine de la famille.
Les jeunes filles des branches secondaires ont un peu plus de temps pour se marier et peuvent même, dans certains cas et avec l’accord du patriarche, rester célibataires. Cela peut être le cas lorsque la jeune fille doit demeurer auprès de ses parents malades pour s’occuper d’eux, ou bien lorsqu’elle a la possibilité d’une brillante carrière, dont la gloire et les honneurs rejailliraient sur toute la famille.
Dans tous les cas, que ce soit pendant la scolarité à Poudlard ou après, les jeunes filles ne doivent pas discuter en privé avec un garçon, quel que soit son sang. Cela porterait atteinte à sa réputation. Seule la discussion privée avec son fiancé est admise, ou bien il faut que la discussion ait lieu dans un endroit très fréquenté. Les seules exceptions tolérées sont pour les « vieilles filles », les femmes célibataires d’un certain âge qui n’ont plus d’espoir de mariage, qui peuvent alors parler en privé avec un homme sans se compromettre, ou pour les veuves d’un certain âge, qui n’ont plus rien à prouver.
Il est par ailleurs bien entendu que le mariage se fait uniquement entre jeunes gens de sang pur. A cette occasion, la chevalière familiale (ou de la nouvelle famille dans le cas des jeunes filles) se porte le motif tourné vers l’intérieur. Dans le cas des familles étrangères, qui n’ont souvent pas cet attrait pour la pureté de sang, on regardera s’ils n’ont pas eu de Moldu dans leur arbre généalogique depuis plusieurs générations avant de conclure qu’il s’agit d’un parti acceptable.
Dans tous les cas, le mariage doit être déclaré au Ministère, au Département de la Justice magique. Il s’agit d’une simple formalité administrative, le Ministère ne peut refuser d’enregistrer un mariage.
Il arrive néanmoins très rarement que des jeunes gens décident de passer outre la volonté de leur patriarche et épousent le Sang-Mêlé ou pire, le Né-Moldu de leur choix. Cet acte conduit généralement le patriarche à bannir le fautif (et l’on sait à quel point le bannissement est redouté de tous les Sang-Purs). Une seule exception peut exister néanmoins : si la jeune fille Sang-Pur épouse un Sang-Mêlé de longue date. A ce moment-là, le patriarche peut regarder à la reconnaissance de la famille du Sang-Mêlé en Sang-Pur, pour créer à terme une nouvelle alliance entre les deux familles. Dans un élan de sexisme remarquable, ce procédé n’existe pas en sens inverse : un Sang-Pur qui épouse une Sang-Mêlée de longue date sera banni, car il ne peut exister la moindre tache sur l’arbre généalogique familial, la jeune fille étant vouée à donner naissance aux futurs rejetons de la famille.
Les jeunes hommes se marient rarement dès leur sortie de Poudlard. S’ils sont de la branche principale, il est bien vu qu’ils effectuent une année de voyages à l’étranger, ou bien une année d’apprentissage professionnel avant de se marier : cette année de césure est censée leur apporter la maturité nécessaire liée à leur future position de père de famille. S’ils sont dans les branches secondaires, ils peuvent repousser leur mariage de plusieurs années voire rester célibataires dans certains cas. Contrairement aux jeunes filles, il n’y a pas besoin d’un accord explicite du patriarche pour que le jeune homme reste célibataire : tant que le patriarche n’impose pas de choix d’épouse, libre au jeune homme de rester garçon ou de se trouver par lui-même une épouse convenable.
c - La vie adulte
La plupart des jeunes gens, donc, ont fini par se marier et, si possible, par avoir des enfants. En 1900, la mortalité infantile est faible, on vit relativement bien, les couples ont souvent un, deux, trois enfants maximum, à l’exception de la branche principale qui peut être plus nombreuse en cas d’accident malencontreux.
Les messieurs sont fort occupés à l’extérieur. Ils travaillent la semaine pour subvenir aux besoins de leur famille, et lorsqu’ils rentrent, c’est pour s’occuper des affaires privées : réponse à des invitations, aux correspondants, recherches de nouvelles opportunités… Ils peuvent aussi se rendre à leur club. Généralement, le patriarche n’a pas de profession régulière : il a parfois une profession honoraire, des intérêts dans une ou plusieurs affaires qui nécessitent sa présence dans des réunions, mais il n’a guère le temps d’avoir un travail ordinaire, puisqu’il doit également présider aux destinées de sa famille : gestion de ses domaines, alliances avec d’autres familles, organisation de diverses cérémonies, règlement des conflits intra-familiaux, recherche de futur(e) époux(se) pour les plus jeunes, gestion du/des clubs administrés par la famille etc.
Le samedi est traditionnellement consacré aux réceptions officielles. Le dimanche, aux réceptions familiales. S’il n’y en a pas, les hommes se rendent généralement à leur club.
Les clubs sont des lieux de convivialité qui rassemblent les sorciers autour d’intérêts communs. La plupart du temps, les clubs sont non-mixtes, mais il peut arriver dans certains clubs masculins que l’on y invite les “vieilles filles” selon leurs connaissances spécifiques. La plupart des familles en gère un ou deux, c’est une question d’influence. Le patriarche peut déléguer la gestion et la représentation du club à un membre de sa famille qui partage le centre d’intérêt du club. Cela fonctionne de la même manière pour les clubs féminins, à la différence que la gestion revient à l’épouse du patriarche ou au membre de la famille qu’elle délègue.
Les dames, habituellement, ne travaillent pas. Le matin, elles s’occupent des affaires de la maison : supervision des elfes, travaux domestiques… En début d’après-midi, elles se rendent les unes chez les autres pour prendre le thé : c’est le moment d’apprendre les dernières rumeurs croustillantes des familles (et les rapporter à leur mari pour qu’il en fasse bon usage). Chacune de ces dames organise ces réunions tour à tour, et choisit ses invités, qui généralement sont conformes aux alliances formées par sa famille, ou bien sont des gens dignes d’intérêt. Bien évidemment, les réunions des épouses de patriarche sont les plus courues, et il peut y avoir plusieurs réunions qui se déroulent en même temps : chaque invitée choisit alors de se rendre dans la réunion de son choix, souvent la plus prestigieuse ou la plus intéressante.
En fin d’après-midi, c’est l’heure des visites : chaque dame a, ce qui est connu de tous, un jour par semaine, voire deux jours, où elle reçoit tous ceux qui se présentent. Elle leur offre le thé, les petits gâteaux, et bavarde agréablement avec ses visiteurs. Selon la tradition, elle doit recevoir tous ceux qui se présentent, y compris des Sang-Mêlés ou des Nés-Moldus, au moins une fois : si néanmoins elle juge une présence désagréable, elle peut demander à son elfe de lui refuser l’accès de la maison si la personne se représentait.
Les jours où ces dames ne tiennent pas visite, elles visitent les autres dames, ou bien elles se consacrent à leurs œuvres de charité : il est de bon ton en effet qu’une dame ait au moins une œuvre de charité à laquelle elle se dévoue : recherche de financements, fabrication d’objets etc. Plusieurs dames peuvent aider la même œuvre de charité : il y a alors des débats féroces pour savoir le rôle de chacune.
Le soir venu, ces dames cessent leurs activités sociales pour se dévouer à leur mari.
Comme pour les messieurs, le samedi est consacré aux réceptions officielles et le dimanche aux réceptions familiales. Réceptions officielles et réceptions familiales sont généralement organisées par l’épouse du patriarche en une occasion particulière : mariage, entrée dans la famille, nomination d’un nouveau Directeur du Département… Si les réceptions familiales sont strictement réservées aux membres de la famille, les réceptions officielles sont largement ouvertes aux Sang-Mêlés et Nés-Moldus d’influence, sur invitation naturellement.
Si l’on résume, les Sang-Mêlés et Nés-Moldus ont deux occasions d’approcher des Sang-Purs en dehors des relations professionnelles : soit en rendant visite à une dame pendant ses heures de visite, soit en étant invité à une réception officielle.
Durant l’été, ces dames aident leurs adolescentes à organiser leurs petites réceptions juvéniles : elles ont lieu habituellement l’après-midi, en semaine, pour ne pas empiéter sur les événements plus importants : naturellement, d’un commun accord implicite, pendant l’été, les invitations à prendre le thé et les visites sont suspendues au profit de ces fêtes adolescentes. Seules les dames d’un certain âge qui n’ont plus de jeunes gens à diriger continuent à se recevoir entre elles – mais il arrive parfois que l’on invite la grand-mère à l’une de ces petites réceptions car elle meurt d’envie de voir « la petite » se débrouiller comme une grande…
Le décès
Le décès est naturellement vu comme un événement tragique chez les Sang-Purs, mais sans plus : ils voient la famille comme une continuité, et se considèrent eux-même comme une feuille de l’arbre : la feuille tombe mais l’arbre ne meurt pas.
Toutes les familles ont un cimetière familial, soit dans le parc du domaine, soit dans le village sorcier ou moldu attenant. Tous les morts y sont enterrés. La cérémonie dépend de la famille et de la qualité du défunt. Si le défunt laisse une veuve et/ou des enfants, le patriarche attribue un logement et une pension à la veuve et prend la tutelle des enfants. Il est de coutume de porter les vêtements de cérémonie à cette occasion (donc aux couleurs de la famille).
Tout décès doit être signalé au Ministère, au Département de la Justice magique.
4/ La politesse
Voici une liste des principales politesses qu’échangent les Sang-Purs. Si vous voulez vous amuser à complexifier le jeu, il suffit à peu près de suivre les consignes des manuels de politesse des années 1950/80.
a - Les salutations
Au sein de la famille, cela dépend des traditions familiales. Globalement cependant, il n’y a pas de signe de salutation particulier entre deux membres de la même famille, à l’exception du patriarche, devant lequel les hommes se découvrent et inclinent respectueusement la tête et les femmes font une révérence plongeante à chaque fois qu’il entre dans une pièce. Si hommes et femmes sont assis, ils se lèvent. L’épouse du patriarche bénéficie de la même salutation.
Vis-à-vis du patriarche (et de son épouse) d’une autre famille de Sang-Pur qui a été reconnue par sa propre famille, les hommes ne se découvrent pas et inclinent la tête, y compris devant son épouse, la première fois dans la journée qu’ils le/la rencontrent. Les femmes font de même avec une révérence ordinaire. Hommes et femmes se lèvent s’ils étaient assis. Se découvrir dans cette circonstance précise reviendrait à considérer sa famille soumise à celle du patriarche.
Vis-à-vis d’autres membres d’une autre famille de Sang-Pur, les hommes ne se découvrent pas devant les hommes mais se découvrent devant les dames, et inclinent légèrement la tête, la première fois de la journée qu’ils les rencontrent. Les femmes font de même avec une révérence légère. Les hommes se lèvent s’ils étaient assis lorsqu’une dame arrive, pas les dames. Si c’est un homme, ils ne se lèvent pas.
Vis-à-vis de personnes d’autres sangs ou de personnes prétendument Sang-Pur mais non reconnues par la famille, les hommes serrent la main des autres hommes, et portent leur main à leur chapeau ou bien le soulèvent légèrement pour saluer les dames. Les femmes inclinent légèrement la tête face aux hommes et serrent la main des autres dames. Les hommes se lèvent s’ils étaient assis lorsqu’une dame arrive, pas les dames. Si c’est un homme, ils ne se lèvent pas.
Les adultes ne saluent pas les enfants. Mais les enfants, eux, doivent saluer les adultes selon ce protocole dès qu’ils portent la chevalière.
Traditionnellement, les personnes d’autres sangs doivent saluer respectueusement les Sang-Purs où qu’ils soient : c’est une coutume qui a tendance à se perdre, car de plus en plus, certains Sang-Mêlés et Nés-Moldus se considèrent égaux, sur le plan humain, aux Sang-Purs, qu’ils ont l’habitude de fréquenter et avec lesquels ils travaillent souvent. Néanmoins, ce manque de respect irrite régulièrement les Sang-Purs concernés.
b - Les appellations
Le vouvoiement est de rigueur, partout et avec tout le monde, y compris avec les autres sangs. Le tutoiement est seulement toléré entre frères et sœurs, entre amis proches du même âge ou entre époux. Certaines familles cependant, considérant que les autres sangs sont désespérément mal élevés, se résignent à les tutoyer et supportent qu’ils les tutoient en retour. Il s’agit là d’une forme de mépris vis à vis des autres sangs et non d’une faveur. Un autre sang qui voudrait se présenter sous son meilleur jour à un Sang-Pur aura tout intérêt à le vouvoyer.
Au sein de la famille, l’on s’appelle par les prénoms sauf pour les parents, appelés Papa/Maman, Père/Mère ou Monsieur/Madame selon les familles. Les prénoms peuvent aussi être utilisés entre époux.
Le patriarche de la famille est appelé Monsieur ou Père (même s’il n’est pas le géniteur, il est considéré comme le père de toute la famille). L’épouse est appelée Madame ou Mère.
A l’extérieur, entre Sang-Purs, les hommes s’appellent entre eux par leur nom de famille. Ils appellent les dames « madame X ». Les dames appellent les hommes et les femmes « monsieur X, madame X ». L’appellation par le prénom n’est permise qu’en cas d’amitié proche : une dame qui permet à un homme ou à une autre dame de l’appeler par son prénom lui fait une grande faveur.
Vis-à-vis des autres sangs ou de personnes prétendument Sang-Pur mais non reconnues par la famille, un simple « monsieur » ou « madame » sans ajouter le nom de famille est suffisant pour les hommes comme pour les femmes : ces gens-là n’ont pas de nom qui compte. Lorsqu’on fréquente ces gens régulièrement, au travail par exemple, on les appelle par leur prénom. Que les autres sangs fassent de même en retour indiffère les Sang-Purs : de toute façon c’est bien connu qu’ils sont mal élevés. Cette règle-là est également de mise pour les adolescents qui se fréquentent à Poudlard. Un autre sang qui veut se faire remarquer / respecter un Sang-Pur aura donc tout intérêt à l’appeler par son nom, et ce même si celui-ci l’appelle par son prénom : c’est reconnaître que son nom a de l’importance.
Dans les lettres, le degré de politesse dépend du degré de l’interlocuteur. Un « très respectueusement » conviendra pour un patriarche, un « respectueusement » pour un autre membre, un « salutations distinguées » suffira pour les autres sangs. Ce ne sont que des exemples pour montrer le degré de politesse attendu.
c - Les vêtements
Les vêtements sont assez libres en temps ordinaire. Ce n’est pas l’apparence qui compte mais le sang. En revanche, pour les réceptions officielles et les réceptions familiales, les familles portent leurs plus belles tenues à leurs couleurs.
Le cas particulier du deuil : si, pendant la cérémonie funéraire, les Sang-Purs portent leurs plus belles robes de cérémonie à leurs couleurs, ils doivent par la suite porter un brassard de deuil pendant une année lorsqu’il s’agit d’un patriarche, six mois lorsqu’il s’agit de l’épouse du patriarche, de son père ou de sa mère, deux mois lorsqu’il s’agit d’un autre membre de la famille. Contrairement aux Moldus, cela n’empêche pas les Sang-Purs en deuil de participer aux fêtes et autres cérémonies. On considère que la famille ne s’arrête pas au décès d’un membre, qu’elle continue de vivre. En revanche, par respect pour le défunt, il sera attendu une attitude convenable pendant toute cette période : pas d’éclats de rire intempestifs, pas de comportements déplacés (alcool, bagarre…).
5/ Quelques conseils pour jouer un Sang-Pur
- Le rp de Sang-Pur est un rp particulier, axé politico-social. Vous serez contraint par un cadre, des règles. Votre personnage ne pourra pas tout faire. Ce qui est intéressant en revanche, c’est de le faire évoluer dans ce cadre.
- Retenez bien que pour les Sang-Purs, ce cadre, ces règles ne sont pas une contrainte. C’est un mode de vie, de la même manière que chez vous, vous mettez la table ou vous allez rendre visite à vos cousins. De la même manière, il n’est pas nécessaire de les jouer guindés : ils ne le sont pas. Ils font la révérence à leur patriarche comme vous faites la bise à votre mère le matin, c’est là quelque chose de naturel, dans lequel ils ont toujours vécu. A partir de là, comme pour n’importe quel autre sang, tous les caractères sont possibles.
- C’est la raison pour laquelle il faut faire attention aux clichés anachroniques : ne jouez pas une Sang-Pur dans l’idée qu’elle soit une future féministe libérée qui s’oppose aux mariages forcés. Il sera plus intéressant au contraire de jouer une Sang-Pur qui rêve d’un mariage d’amour, mais qui sait qu’elle doit épouser l’homme choisi par le patriarche.
- Si vous craignez de vous sentir trop contraint dans ce rp, commencez par jouer un membre d’une branche secondaire : ils ont plus de libertés dans le choix de leur futur, sont moins observés.
- Si vous créez une famille, commencez par vous demander l’orientation de la famille : sera-ce une famille plutôt orientée politique ? commerce ? exploration ? bienfaisance ? Définissez le nom, le blason, la devise, la localisation du manoir, éventuellement la maison à laquelle votre famille se rattache plus particulièrement.
Ensuite, relisez l’histoire de l’Angleterre sorcière, et demandez-vous à chaque chapitre comment votre famille a pu s’y intégrer. Inventez les aléas auxquels la famille a pu être confrontée : comme toute famille de Sang-Pur, elle a eu des hauts et des bas.
Réfléchissez enfin à la situation actuelle : quelle est la fortune de la famille ? son influence ? Qui est le patriarche ? Quels sont les membres les plus connus ? Vous pouvez également créer une ou deux coutumes ou traditions de la famille qui lui donneront son identité, quitte à les étoffer au fur et à mesure. Contactez également les joueurs des autres familles de Sang-Pur afin de déterminer avec eux les alliances et les oppositions actuelles. Une fois que tout cela est fait, vous voilà prêt !